Rencontre avec l’équipe du Manifeste Tectonique – Bestiaire Érotique

Tout d’abord celles de Corinne Morel Darleux, qui laisse ici vagabonder sa plume et, pour la première fois, sa voix. On la retrouve tout d’abord de toutes les colères légitimes, déclamant un manifeste qui fait évidemment écho à son essai « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce » (éditions Libertalia). Puis dans un second texte aux angles beaucoup plus intimes, nous dévoilant un bestiaire « comme une ode au punk à l’aube des cinquantièmes hurlantes »…

Puis c’est mastO qui souffle et joue ici la bande-son idéale qui s’entremêle dans une rage langoureuse aux mots de Corinne : Deux mains complémentaires pour ouvrir et fermer les clés d’un saxophone, à la fois sombre et lumineux.

Enfin, ces sont les dix doigts d’Elizabeth Saint-Jalmes qui dessinent traits, courbes et couleurs au propos et aux notes, page après page, pour parvenir à un superbe objet, un livre-disque comme on n’en fait plus, s’ouvrant et se feuilletant, comme une fresque multi-artistique.